Impossible accord à la Région http://www.centre-presse.fr/article-572332-impossible-accord-a-la-region.html

L'intersyndicale des personnels du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine manifestera au moment où l'harmonisation des salaires doit être votée.
Quatorze mois de négociations et un constat d'échec: les syndicats des personnels du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine appellent à manifester, lundi, à Bordeaux, à l'heure où l'harmonisation des conditions d'emploi des agents d'Aquitaine, du Limousin et de Poitou-Charentes doit être votée en séance plénière.

« Nous arrivons à un constat de désaccord sur des points essentiels de l'harmonisation des droits sociaux des 8.500 agents de la Région », écrit l'intersyndicale qui déplore le « renoncement du président Rousset à respecter l'engagement qu'il a pris d'aligner par le haut les régimes indemnitaires issus des trois anciennes Régions. »
"Je ne peux pas non plus mettre en cause l'action publique"
Ses représentants dénoncent en particulier « le maintien de lourdes inégalités de rémunération entre les agents ». Mais aussi, la suppression « d'au moins 15% des jours de congé annuels » et « la non prise en compte des 200.000 heures de travail supplémentaire non rémunérées ».
La Région fait remarquer qu'elle consent déjà un effort supplémentaire de près de 18 M€ par an d'ici la fin du processus d'harmonisation en 2021. « Cet effort se traduira par un mois de salaire supplémentaire pour les agents des lycées », précise Alain Rousset, président PS du conseil régional. « Pour le reste, on ne peut pas garder ce qui n'était de toute façon pas légal. On améliore considérablement le service de santé et de solidarité, le système de loisirs... Ce n'est pas parce qu'on est dans le service public avec de l'argent public qu'on ne doit pas être rigoureux. Je ne peux pas non plus mettre en cause l'action publique de la Région. »
Les syndicats estiment par ailleurs que le plan d'économies sur le fonctionnement interne récemment annoncé pourrait entraîner la suppression de 200 emplois. Mais c'est déjà un autre débat.

la phrase
"DEFFERRE doit se retourner dans sa tombe"
Le président de la Région Nouvelle-Aquitaine n'est pas revenu rassuré de la conférence des territoires organisée à Cahors par le Premier ministre. « Les préfets vont de nouveau contrôler nos budgets. Imaginez le saut en arrière symbolique. Defferre doit se retourner dans sa tombe! », déplore Alain Rousset qui s'oppose à la contractualisation proposée. « Depuis 1982, on n'a jamais vu ça avec aucun gouvernement. Je ne suis même pas sûr que ce soit conforme à la Constitution. » Il s'inquiète aussi de la renationalisation de l'apprentissage et de la formation. « L'État nous plonge dans une incertitude totale », dit-il.

Baptiste Bize
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