Nous ne tournerons pas la page, nous ne passerons pas à autre chose : en lutte jusqu’au retrait !
Communiqué CGT Fonction publique
Après des mois de lutte très majoritairement soutenue par la population, Macron vient d’aller au bout de sa logique de mépris pour le peuple en promulguant sa réforme antisociale dans la nuit de vendredi à samedi.
Depuis, toute la Macronie défile dans les médias pour dire qu’il est temps de « passer à autre chose ». Ces bons petits soldats du président s’imaginent-ils sérieusement que nous allons reprendre le chemin du « dialogue social » stérile mis en œuvre depuis l’arrivée de Macron au pouvoir ?
Il n’en est pas question !
L’heure est à la poursuite du combat pour gagner l’abandon de la retraite Macron à 64 ans, comme ont été gagnés ceux des textes déjà votés sur le Smic jeunes en 1994 et sur le Contrat Première Embauche en 2006.
L’intersyndicale interprofessionnelle « soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement ».
Plusieurs échéances sont fixées :
– jeudi 20 avril et vendredi 28 avril (journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail), la CGT appelle à des temps forts d’action
– lundi 1er mai : l’intersyndicale interprofessionnelle appelle à « construire une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale ».
Mobilisons-nous massivement dans les trois versants de la Fonction publique pour gagner :
➢ le retrait de la loi
➢ un droit au départ à la retraite à taux plein à 60 ans, avec des départs anticipés pour celles et ceux qui exercent des métiers pénibles, avec le maintien et l’amélioration des régimes dits spéciaux
➢ un financement par l’augmentation des traitements et des salaires, l’augmentation des cotisations sociales et l’extension de l’assiette de ces dernières, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
Partout dans nos services, établissements et administrations, multiplions les assemblées générales et débattons de notre participation aux actions visant les intérêts du capital, rassemblements, manifestations, débrayages et grèves.
Montreuil, le 17 avril 2023
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5 raisons de joindre la bataille des salaires à celle des retraites
1. Nos salaires n’augmentent pas, nos retraites manquent de ressources
L’inflation a atteint 6% en 2022. Avec des hausses de prix très importantes sur les biens de première nécessité : alimentation, énergie, etc.
Or nos salaires n’ont pas bénéficié de hausses générales.
- Le SMIC a été augmenté de x% mais cela ne s’est pas répercuté sur l’ensemble de l’échelle des salaire.
- Le point d’indice des fonctionnaires n’a augmenté que de 3,5% en 2022 après quasiment 10 années de gel.
- Dans le secteur privé, les cadres et professions intermédiaires ont été renvoyé·es à des hausses individuelles de salaire (primes) ou à l’intéressement et à la participation.
Résultat : les salaires des cadres et des professions intermédiaires ont baissé de 3,6 et 3 % en euros constants en 2022. Cette baisse risque de s’accentuer pour les fonctionnaires en raison de la réforme des rémunérations prévue par le gouvernement dès 2023.
Dans le même temps nos retraites manquent tendanciellement de moyens car leur calcul est indexé sur les salaires. Or ceux-ci augmentent trop peu pour que notre niveau de vie ne décroche pas au moment du passage à la retraite.
La CGT revendique :
- des hausses générales de salaire en pourcentage
- la réindexation des salaires sur les prix
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Financement des retraites : ce que cache le gouvernement
Déclaration CGT Fonction publique
DEPUIS DES SEMAINES, dans tous les médias, les membres du gouvernement et les député·es de la Macronie se répandent sur le supposé gouffre financier de notre système de retraite et les dangers que celui-ci représenterait. Ce refrain est repris en chœur par la plupart des représentants de LR et nombre de commentateurs « avisés ».
Or, cette campagne malhonnête est contredite par beaucoup d’indicateurs économiques. Elle est battue en brèche quand, contrairement aux libéraux, on accepte d’actionner certains leviers. C’est notamment le cas pour la Fonction publique.
Depuis plusieurs mois, la CGT milite en faveur des 10 % pour la Fonction publique ; triptyque articulé autour de 10 % d’augmentation pour la valeur du point d’indice, 10 % de créations d’emplois et 10 % de réduction du temps de travail. Ces revendications à satisfaire d’urgence correspondent à autant de mesures de justice sociale et d’amélioration du service public. En parallèle, elles auraient un effet bénéfique sur le financement de nos retraites.
D’ailleurs, le rapport du COR souligne que le gel de la valeur du point – ou son quasi-gel – a de forts effets négatifs sur les ressources des retraites.
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