Déclaration Préalable de la CGT au CST du 10 octobre 2024
La CGT voudrait revenir sur l’outil de dotation. En effet, depuis sa mise en place, la CGT insiste sur le fait que cet outil n'est pas un outil de dotation mais bien un outil de répartition. L’outil de dotation a pris les moyens existants et les a répartis pour un équilibre des formes. C'est bien là un outil de répartition. Car, si vraiment un outil de dotation avait été réalisé, nous serions partis des besoins et non pas des moyens existants et la situation actuelle n'existerait pas.
A savoir que l’état de situation due aux différents dialogues de dotation fait que nous en sommes arrivés à faire « tourner » les cuisines dans certains établissements exclusivement avec des agents contractuels. Cette situation est intenable pour les personnels, pour les élèves et pour les commensaux. Nous imaginons que même pour le conseil régional et son institution, cela n’est également pas acceptable.
Nous nous interrogeons, à la suite de la lecture de l’article de Mediapart que mes camarades vous ont fait passer en séance pour que nous soyons bien tous au même niveau d’information.
Nous pouvons donc lire dans cet article que le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine est en 4e position au niveau national concernant les versements non obligatoires aux lycées privés. Et qu’en est-il de nos lycées publics ? Les personnels sont en souffrance dus aux surcharges de travail car l'outil de dotation n'est jamais réel en effectif sur le terrain. Ils sont en souffrance par la non prise en compte de la pénibilité, à ce jour toujours non reconnue pour les personnels du service général et de maintenance.
Nous imaginons un véritable outil dotation en personnel dans les lycées publics avec les 107 908 127 € de versements non obligatoires versés entre 2016 et 2023 aux lycées privés de Nouvelle-Aquitaine.
Nous nous mettons à rêver : Qu’en serait-il de nos régimes indemnitaires ?
Que dire des économies faites en supprimant la NBI à certains agents de la collectivité sous nous ne savons quel prétexte ? Que dire également de la suppression de la prime multi-site ? Que dire également du budget de l’amicale en stagnation malgré l’augmentation du nombre d’adhérents ? Pourquoi cet acharnement sur les réductions de budgets et les économies faites sur le dos des agents du service public alors que l’on verse, nous le répétons, 107 908 127 € de façon non obligatoire aux lycées privées, en moyenne 13 488 515 € et nous vous faisons grâce des centimes.
Nous sommes également conscients des sommes qui sont investis dans les lycées publics pour les aménagements des bâtiments. Ces sommes ne justifient en rien les choix faits. Ne nous faites donc pas cette réponse, elle serait trop facile. Expliquez-nous plutôt pourquoi ce choix de versement ? Nous le répétons, de versements non obligatoires de 13 millions par an aux lycées privée alors que dans les lycées publics nous manquons réellement de personnel pour rendre le service public d’éducation que l’ensemble de la communauté éducative est en droit d’attendre. Ce qui intègre quelque chose que l’on pourrait peut-être oublier quand on dit cela : c’est la santé physique et psychologique des agents.
Arrêtez de nous dire que vous n’avez pas les moyens, la preuve en est faite. Ce sont bien des choix politiques issus de votre gouvernance, bien éloignée des engagements du NFP, qui mettent à mal le rendu du service public d’éducation dans tous nos lycées PUBLICS de Nouvelle-Aquitaine.
La CGT des personnels du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
La fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève du 2 octobre au 31 décembre 2024
Objet : Préavis de grève pour les journées du 2 octobre au 31 décembre 2024 inclus, couvrant l’ensemble des salarié·es et agent·es des villes, départements, régions, établissements publics, métropoles, offices de l’habitat, services et entreprises de l’eau et de la thanatologie
Madame la Ministre, Monsieur le Ministre,
La fédération CGT des Services publics, avec la Confédération, n’a pas hésité à appeler dès le 12 juin à voter pour le programme du NFP. Nous avons considéré que ce programme, qui intègre dans ses engagements plusieurs de nos revendications fondamentales, répondait, et répond toujours, à l’urgence du moment et constitue un point de départ pour aller plus loin dans la satisfaction de nos revendications tirées des aspirations et besoins des usagers et des agent·es territoriaux·ales. Pour autant, il ne s’agissait nullement d’un chèque en blanc, quel qu’ait été le gouvernement nommé à l’issue des élections législatives, la CGT avait prévu de mobiliser largement pour gagner des mesures favorables à l’intérêt général.
En vous nommant Premier Ministre, Emmanuel Macron affiche à nouveau son mépris et décide unilatéralement de ne pas tenir compte des résultats de l’expression citoyenne au soir du second tour des élections législatives. Ainsi, non seulement il ne tient pas compte du front qui a empêché l’extrême droite d’arriver au pouvoir, mais les reculs sociaux, rejetés dans les urnes, vont se poursuivre et s’aggraver avec le soutien du RN et ses alliés. Les annonces budgétaires promettent une nouvelle et violente politique de baisse des dépenses publiques et de nouvelles attaques contre les droits des salarié·es et des fonctionnaires. Le projet Guérini, en sommeil, n’est pas enterré, et malgré un gouvernement démissionnaire, des mesures anti-statutaires continuent à être mises en œuvre.
Pour tout cela, nous restons déterminé·es à lutter, et notre engagement contre toutes les réformes et tous les projets de réformes injustes, infondées et inefficaces, sont plus que jamais à l’ordre du jour. À cet effet, la fédération CGT des services publics appelle l’ensemble des fonctionnaires, agent·es public·ques et salarié·es de notre champ privé à se mobiliser pour :
– L’augmentation générale des salaires ;
– L’augmentation immédiate de 10 % du point d’indice de rémunération des fonctionnaires et son augmentation à six euros (6 €) en 2024 ;
– La revalorisation immédiate de 10 % des pensions et un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète ;
– L’abrogation de la loi portant réforme des retraites, rétablissement de la retraite à 60 ans à taux plein (55 ans pour les métiers pénibles) et pérennisation de la CNRACL ;
– L’égalité salariale femmes-hommes, mesure essentielle pour lutter contre l’inflation et financer les retraites ;
– L’abrogation de la loi dite de transformation de la Fonction publique ;
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