Retour sur CST du 24 Mai 2023 Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine
Chers collègues,
Une belle histoire à lire avant de remplir le baromètre social de la collectivité.
Comme nous l'indiquions sur notre joli journal, nous ne sommes pas là pour qu'on nous joue de la trompette. Et c'est pourtant ce qui s'est passé ce matin.
Ce matin du 24 mai, il y avait comité social territorial sur le règlement du temps de travail. Les syndicats s'étaient tous concertés pour porter ensemble un sujet qui nous tient à cœur, la fin des 116 heures en plus pour les agents d'accueil des lycées (et oui, nos collègues font 1723h par an au lieu de 1607h, héritage obscur du temps où ils étaient à l'Éducation nationale) et la collectivité ne veut rien savoir. Autant dire qu'on était tous remontés comme des coucous suisses. Et puis, il s'agissait aussi de mettre fin à diverses situations injustes et de faire ajouter ici et là quelques points, comme la possibilité du mi-temps annualisé ou une régulation de Teams. Bref, on s'apprêtait à porter haut et fort la bonne cause.
Mais, coup de théâtre de notre DGS, qui la mine grave nous a annoncé que le débat n'aurait pas lieu. La faute à la note dégradée de notre gestion. A l'instar du reste du pays, la Nouvelle-Aquitaine est passée de AA à AA- et ça avait l'air de poser un gros, un très gros problème. Puis, il y a la demande du président de revoir tous les postes budgétaires de la Région en vue d'économie. Puis, il y avait aussi la perspective d'annonces gouvernementales prochaines (quand, on ne sait pas bien). Tout cela ajouté, vous comprenez bien que...
Justement, que comprenons-nous ? Que l'administration ne veut pas discuter de l'amélioration du règlement du temps de travail ? Oui. Qu'elle s'apprête à faire de nouvelles économies sur notre dos ? Oui. Qu'elle se sert pour cela d'annones vagues d'un gouvernement qui ne peut plus faire voter grand-chose s'il se tient à sa promesse de ne plus utiliser le 49-3 ? Oui, aussi.
Mais que vient faire la dégradation de la note de la Région dans le tableau ? Nous sommes allés sur le site de la sympathique agence de notation Fitch qui est responsable de ce verdict. Il est vrai que l’on n’est pas des grands spécialistes du langage de la finance.
Mais ce qu'on lit semble quand même compréhensible : « Notre scénario repose sur les hypothèses suivantes pour la période 2023-2027 : des recettes de gestion en hausse de 1,7% par an en moyenne ; influence faible ; des dépenses de gestion en hausse de 1,3% par an en moyenne ; influence faible. »
Des recettes en hausse de 1,7% et des dépenses en hausse de 1,3%, ça fait 0,4% de différence qu'on pourrait assigner aux prestations sociales, au Rifssep, aux chèques déjeuner et à l'amélioration du règlement du temps de travail. Non ?
Bizarrement, nous soupçonnons notre exécutif de ne pas l'entendre ainsi et de préférer tenter de faire quelques économies supplémentaires sur son personnel. Mais à la Cgt, c'est connu, on a mauvais esprit.
En tout cas, c'est partie remise pour toutes nos revendications. Et en attendant la suite, n'oubliez-pas de remplir le baromètre social.