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Saint-Pierre-du-Mont (40) : deuxième journée de grève à l’Erea Brémontier( article paru dans sud-ouest)

Article paru dans sud-ouest Publié le . Mis à jour par Emmanuelle Pédezert.

https://www.sudouest.fr/2018/09/10/saint-pierre-du-mont-40-deuxieme-journee-de-greve-a-l-erea-bremontier-5378163-3452.php

Saint-Pierre-du-Mont (40) : deuxième journée de grève à l’Erea Brémontier Saint-Pierre-du-Mont (40) : deuxième journée de grève à l’Erea Brémontier

Ce lundi matin devant l'établissement. E. P.

En soutien à trois collègues mutées contre leur gré, dont une infirmière qui envisage une grève de la faim, la majorité des enseignants de l’Érea Nicolas-Brémontier, à Saint-Pierre-du-Mont, ont reconduit la grève ce lundi

La rentrée scolaire avait déjà été marquée par un jour de grève. Bis repetita ce lundi matin : la même vingtaine d’enseignants (sur 26) faisaient le pied de grue ce matin devant l’Établissement régional d’enseignement adapté (Erea) Brémontier.

Le directeur académique, chez qui les enseignants ont trouvé une oreille attentive, leur a confirmé que les décisions prises par le rectorat –trois mutations non souhaitées– ne sont pas révocables. Trois personnels, dont l’infirmière présente dans l’établissement depuis près de vingt ans, sont concernés. Depuis le début, les grévistes, emmenés par les syndicats FO, FSU et Unsa, dénoncent "les méthodes de management autoritaires" du directeur. 

Les manifestants, mobilisés ce lundi matin.

Les manifestants, mobilisés ce lundi matin. Crédit photo : Emmanuelle Pédezert

Nous avons réussi à obtenir un délai auprès de l’infirmière qui s’apprêtait à entamer une grève de la faim. Elle a accepté de nous laisser le temps d'interpeller les élus. Depuis jeudi, nous avons vu la sénatrice Monique Lubin, les conseillers régionaux Serge Sore et Laure Nayach, le député Boris Vallaud. Nous sommes en contact avec la ministre Geneviève Darrieussecq à qui nous avons demandé audience, comme le président de l’agglomération Charles Dayot, etc. Le préfet, nous espérons le voir ce lundi après-midi", explique Manuela Rodrigues, enseignante syndiquée Force Ouvrière. Et pour cause, ils se mobiliseront devant la préfecture pendant la commission départementale de l’Education nationale (CDEN). 

Une pétition lancée dimanche soir a déjà été signée par 250 personnes.

"Mais ce combat, nous le mènerons jusqu’au bout. La situation délétère a des conséquences sur les élèves. Les faits sont graves, les dysfonctionnements avérés, dans un établissement où il ne se passait jamais rien avant l’arrivée de ce directeur", confirme Christophe Nowaczeck, secrétaire départemental Unsa.

"On parle carrément de fautes professionnelles", ose même Manuela Rodrigues. "Le directeur a déjà été déplacé de l’académie de Poitiers pour venir ici. A part déplacer les problèmes, rien n’est réglé. Aujourd’hui les agents territoriaux ont l’interdiction de parler aux enseignants grévistes, on est où là?" s’agace-t-elle.

Décision sera prise ce lundi en fin d’après-midi sur la suite à donner à cette mobilisation.