Salaires pouvoir d'achat

Pourquoi les augmentations générales sont indispensables

  •  En l’absence de mesure salariale générale, le premier grade de la catégorie C sera recruté au SMIC dès 2020, celui de la catégorie B en 2022 et pour la catégorie A en 2025 ou 2026 !... Quelle magnifique perspective
  •  En 2018, un agent de catégorie B déroulant sa carrière complète sur deux grades connaît une amplitude indiciaire (indice de recrutement rapporté à l’indice sommital) de 56 %. C’était 72 % il y a 20 ans et pour une durée de carrière moins longue!
  • Le rétablissement de l’ISF La suppression parfaitement inique de cet impôt et le nouveau système mis en place qui favorise les plus fortunés, coûtent environ 3 milliards d’euros annuels aux finances publiques au bénéfice de seulement 150 000 à 200000 personnes.Si l’augmentation des salaires de plus de 5 millions d’agents et le recrutement de plusieurs dizaines de milliers d’emplois de fonctionnaires constituent un investissement pour le financement de la protection sociale, pour une croissance pérenne et pour la justice sociale, a contrario la suppression de l’ISF est totalement stérile s’agissant de l’intérêt général, fortement pénalisante pour les recettes publiques et absolument indéfendable au titre de l’équité la plus élémentaire.Dans un souci de justice et d’efficacité, nous proposons donc le rétablissement de l’ISF.
  • Rééquilibrer les aides aux entreprises Les aides aux entreprises via les dépenses publiques ont bondi de manière stratosphérique ces dernières années, ce qui, en revanche, n’est nullement le fait de la masse salariale des agents de la Fonction publique : plus 3,8 points de PIB dans le premier cas (soit environ 80 milliards d’euros annuels de dépenses supplémentaires), stabilité et même légère régression dans le second. L’accroissement vertigineux de l’aide de l’État aux entreprises a eu comme effet concret et mesurable... la hausse du chômage! Si, par exemple, on procédait à une réduction de 5 % du montant global affecté à ces dépenses, on dégagerait ainsi une somme de 6 milliards d’euros. Et, cependant, l’enveloppe destinée à l’aide aux entreprises serait toujours supérieure de 180 % à celle d’il y a 15 ans ! Quant aux comparaisons internationales, souvent utilisées de manière abusive, elles nous permettent de constater que, même avec cette diminution minime, la ligne budgétaire des « affaires économiques» de la France demeurerait supérieure de 2,2 points de PIB à celle de l’Allemagne et d’1,2 point à la moyenne de l’Union Européenne.

À partir de ces deux illustrations, on pourrait rendre disponible 9 milliards d’euros (3 milliards de recettes supplémentaires et 6 milliards de dépenses en moins) pour les investir dans la satisfaction de mesures socialement et économiquement utiles. On observe d’ailleurs que, la réponse aux deux axes revendicatifs exposés en amont « ne coûtant » qu’environ 5 milliards d’euros, il resterait de la marge pour réfléchir à d’autres dispositifs participant au progrès social. En tout état de cause, nos propositions permettent de satisfaire de légitimes exigences tout en n’alourdissant pas les prélèvements dits obligatoires et en ne creusant pas le déficit et la dette publique.