Vers une journée nationale de grève et de mobilisations des territoriaux
Il y a deux ans, on nous a menti sur les masques et il a fallu souvent exiger la fourniture des équipements nécessaires à la protection des personnels. Depuis deux ans, au nom de la « guerre contre le virus », on nous a imposé un état d’urgence, un passe sanitaire et maintenant un passe vaccinal, qui va jusqu’à interdire l’accès aux services publics territoriaux, et permettre la suspension sans traitement de nombreux agents ! Force est de le constater : si Macron est en guerre, c’est contre les services publics, et par conséquent, contre les personnels. D’ailleurs, lorsque l’on en regarde le détail, on peut voir dans la loi de transformation de la fonction publique un véritable arsenal de guerre contre les fonctionnaires, contre l’emploi public.
La loi dite de transformation de la fonction publique, c’est notamment :
- Le vol des congés (passage aux 1607 heures)
- Le gel du point d’indice
- Les lignes directrices de gestion de l’austérité avec la fin de nombreuses compétences de nos CAP en matière d’avancement de grade
- La suppression des CHSCT, la remise en cause des commissions de réforme, alors que l’on assiste partout à l’aggravation des conditions de travail, de la souffrance, des risques psychosociaux
- le détachement d’office des fonctionnaires dans des entreprises privées en cas de concession d’un service, d’externalisation, de privatisation !
- la mise en place d’accords « majoritaires » locaux au détriment du statut national,
- la fin de l’égalité de traitement, de l’unicité des grilles et du point d’indice
- la mise en place par ordonnance d’un « code de la fonction publique » (passage des droits collectifs attachés à la personne à des pseudos droits renégociables attachés à la collectivité ou à l’administration, donc aggravation de l’individualisation), qui implique la liquidation du statut de la fonction publique, et la mise à mort de la fonction publique de carrière,
Dans toutes les mairies, dans les Conseils départementaux, dans les régions, dans les SDIS, les établissements publics de santé, du logement, dans le secteur de l’eau, de la thanatologie, nous avons toutes les raisons de rejeter cette politique. Ce que nous voulons est pourtant simple. C’est pouvoir travailler dans les meilleures conditions, avec une garantie de carrière, et avec des salaires qui évoluent de manière significative et en se faisant respecter !