"Salaires : des éléments qui confirment que le compte n’y est pas !"

Communiqué CGT Fonction publique :

Au-delà des éléments factuels déjà diffusés (revalorisation du point d’indice, points uniformes, nouvelles grilles indiciaires…), suite aux annonces du ministre, il nous a semblé intéressant et utile d’avoir une approche complémentaire.
Celle-ci permet de mieux appréhender les augmentations générales (valeur du point et points supplémentaires) en regard de l’inflation et du SMIC.
Afin de ne pas alourdir cette courte note et d’éviter les redondances par trop de rappels sur les années écoulées, nous limiterons le présent travail à la période 2022-2024.
L’AUGMENTATION DE 1,5 % DU 01.07.2023
De manière unilatérale, le gouvernement a donc décidé d’une revalorisation du point d’indice de 1,5 % au 1er juillet 2023.
À ce stade, il s’agit de l’unique mesure générale envisagée concernant les traitements pour toute l’année 2023.
Rapportée à l’inflation constatée, que représente cette revalorisation ?
Depuis le 1er janvier 2023 et jusqu’à août inclus, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,7 %. Point besoin d’être un grand mathématicien pour en tirer la déduction suivante : sur les 8 premiers mois de 2023, la revalorisation du point d’indice est inférieure à l’inflation de plus de 2 points.
LE CUMUL 3,5 % DE 2022 ET 1,5 % DE 2023
Pour la première fois depuis la modeste mesure de 0,6 % de février 2017, la valeur du point avait été revalorisée de 3,5 % en juillet 2022.
Cumulées, les deux augmentations de la valeur du point intervenues en 2022 et 2023 représentent une revalorisation de 5 % (5,05 % pour être précis). Or, depuis janvier 2022, l’IPC a bondi de 10,2 % jusqu’à août 2023 inclus.
Là également, les calculs sont simples : le rapport inflation sur valeur du point marque un déficit de ce dernier d’un peu plus de 5 points.
PROJECTIONS JUSQU’EN 2024

Lire la suite : "Salaires : des éléments qui confirment que le compte n’y est pas !"

Le 13 octobre : Tous en grève et en manif !

Gagner des droits en faveur du monde du travail

En France comme dans toute l’Europe, nous sommes des millions à pouvoir mettre la pression au patronat, aux gouvernements et aux parlements. Ils cherchent à imposer des politiques dites « d’austérité » en abîmant les services et les biens publics - mais aussi nos industries - au profit de cette finance qui capte les richesses crées par le travail. Fort·es de la mobilisation historique pour les retraites, nous sommes déterminé·es, uni·es dans une intersyndicale à l’offensive pour gagner des droits en faveur du monde du travail.

D’autres choix sont possibles ! Chaque année, 200 milliards d’’euros d’aides publiques fiscales ou sociales sont données aux entreprises sans aucun contrôle ni contrepartie. Les budgets des services publics et de la sécurité sociale seront bientôt discutés au Parlement. C’est le moment de faire entendre la voix des travailleurs et des travailleuses : nous voulons vivre dignement de notre travail, travailler moins et mieux, avec des budgets au service de l’intérêt général et non des intérêts particuliers.

Pourquoi se mettre en grève et rejoindre des cortèges ?

Pour nos salaires
Alimentation, loyer, énergie, transports : tout augmente sauf les salaires.

Lire la suite : Le 13 octobre : Tous en grève et en manif !

Retraite progressive dans la Fonction publique : FAQ de la DGAFP

En quoi consiste la retraite progressive ?

Quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Comment faire sa demande ?

La Direction générale de l’administration et de la fonction publique vient de publier une Foire aux questions (FAQ). Lien de la FAQ de la DGAFP

Retraites : il est encore temps d’agir !

Le 1er septembre, la réforme des retraites est entrée en vigueur, mais pour la CGT, le combat continue dans le cadre de la mise en place des décrets d’application mais aussi lors des négociations de branches qui vont préciser les dispositifs liés à la pénibilité et lors de la négociation sur les retraites complémentaires.

L’entrée en vigueur de la réforme des retraites n’entame pas la détermination de la CGT. En effet, tous les décrets d’application ne sont pas encore écrits et des négociations de branches vont préciser les dispositifs liés à la pénibilité.

La CGT va tout mettre en œuvre pour limiter les effets nocifs du report de l’âge légal et de l’accélération de la hausse de la durée de cotisation. (lire communiqué de presse du 1 septembre 2023)

La démocratie a été bafouée

Lire la suite : Retraites : il est encore temps d’agir !

Record de millionnaires et coup de rabot social : voilà le vrai visage de leur « en même temps » !

Communiqué de presse :

Deux informations s’entrechoquent en quelques jours : avec 25 000 millionnaires supplémentaires entre 2021 et 2022, la France devient médaille de bronze mondiale et se distingue des autres pays européens où leur nombre diminue ; et la création, par le gouvernement, d’un montant net social qui devrait affecter les revenus de plus de 6 millions de précaires.

Il s’agit, en fait, des deux faces d’une même politique néo-libérale menée à marche forcée depuis 2017 et revendiquée par le président de la République et sa majorité.

D’un côté selon les économistes, auteur·rices de rapports internationaux1, il y a « un écosystème qui favorise avec beaucoup d’aides publiques la création de richesses » et qui profite à certains profils d’entrepreneurs. Tou·tes reconnaissent que l’État subventionne énormément, par une myriade de moyens. On retrouve là notamment les 80 milliards annuels d’exonérations de cotisations sociales accordées aux employeurs sans aucune contrepartie et que la CGT dénonce sans relâche.

De l’autre, le gouvernement, derrière un objectif affiché de simplification de l’accès aux droits sociaux, en profite pour changer la base des ressources qui servaient à définir le montant des aides comme la prime d’activité et le RSA. Le changement de la base des ressources prises en compte, partant d’un nouveau montant affiché sur les bulletins de paie depuis juillet 2023, le montant net social, et non plus du net à payer avant impôt, aura un impact négatif pour tou·tes les salarié·es bénéficiaires de ces minimas.

En effet, en y intégrant des éléments qui n’étaient pas considérés comme de la rémunération, comme la contribution des employeurs au contrat de retraite supplémentaire ou de prévoyance, divers avantages en nature, les titres restaurants, des remboursements employeurs (participation employeurs aux frais de garde d’enfants, forfait mobilité durable), etc., les prestations versées vont mécaniquement baisser pour la majorité des bénéficiaires du RSA et de la Prime d’Activité, voire disparaître pour certain·es qui seront désormais considéré·es comme ayant des revenus trop élevés.

Ainsi, les autorités concernées nous parlent « d’ajustements » à la marge. Mais, perdre, par exemple, 80 euros de primes d’activité quand on a une inflation alimentaire de 15 % ou une rentrée des classes qui coûte 10 % de plus, cela représente une semaine de courses de produits de première nécessité. Les privations des moins favorisés vont donc s’aggraver !

Ceci est dans la droite ligne des réformes déjà appliquées comme celle de l’Assurance-chômage ou bien de celles envisagées comme France Travail et ses conséquences pour les bénéficiaires du RSA, avec le Contrat d’Engagement et les 15 à 20h de travail par semaine, ou encore le doublement de la franchise sur les médicaments : c’est toujours aux plus précaires qu’on demande le plus d’efforts.

Pour la CGT, le gouvernement doit d’urgence faire d’autres choix politiques et sociaux pour répondre aux besoins de la population, notamment en termes d’augmentation des salaires et d’emploi.
La CGT les a regroupés dans ses 100 propositions publiées avant l’été :


1 https://www.ubs.com/global/en/family-office-uhnw/reports/global-wealth-report-2023.html et Christopher Dembik, directeur de recherche macro-économique chez Saxo Banque sur France Inter

2 Se reporter notamment à la recherche menée par l’IRES pour la CGT « Le coût du capital : entre pertes et détournement de richesses - Mieux saisir le capital pour en mesurer le coût pour la société » https://ires.fr/publications/cgt/le-cout-du-capital-entre-pertes-et-detournement-de-richesses-mieux-saisir-le-capital-pour-en-mesurer-le-cout-pour-la-societe

Montreuil, le 29 août 2023

retrouver le communiqué de pesse en PDF

La Fédération CGT des services publics dépose un préavis de grève pour les journées du 1er septembre au 30 septembre 2023

Objet : Préavis de grève pour les journées du 1er septembre au 30 septembre 2023 couvrant l’ensemble des salarié·es et agent·es des villes, départements, régions, établissements publics, métropoles, offices de l’habitat, services et entreprises de l’eau et de la thanatologie

Messieurs les Ministres,

Une prime pouvoir d’achat exceptionnelle, « un outil de politique salariale pour les collectivités qui souhaiteraient la verser à leurs agents […] effecti[ve] à compter de septembre pour l’État et l’Hospitalière, selon délibération pour les collectivités » sera versée à l’automne, comme le stipule le décret paru au 31 juillet pour les versants de l’État et de l’Hospitalière. Le gouvernement, en l’absence de décret spécifique pour le versant territorial, a donc décidé de mettre en avant la libre administration des collectivités pour une éventuelle mise en place de la prime en direction des agent·es du versant territorial. Il s’agit d’une rupture d’égalité et d’une mesure discriminatoire évidente. La fédération CGT Services publics n’accepte pas que les 2 millions d’agents territoriaux, soient soumis à la "bonne volonté" des employeurs territoriaux, alors que ces mesures devraient être égalitaires dans l’ensemble de la Fonction publique. C’est pourquoi la CGT demande la création d’une ligne budgétaire qui permette à l’ensemble des collectivités et établissements publics de mettre la prime en place pour l’ensemble des agent·es (fonctionnaires, contractuels, CDI…). Dans le cas contraire, votre mesure inégalitaire, qui ostracise les territoriaux, ne peut que nous inciter à partout, engager le rapport de force pour obtenir satisfaction localement. Vous en porterez la responsabilité.

Les mesures pour le pouvoir d’achat et l’augmentation de 1,5 % du point d’indice, annoncées le 12 juin dernier, qui sont à mettre à l’actif des fortes mobilisations des agent·es, sont largement insuffisantes.
Porter l’indice de rémunération de base au niveau de l’augmentation mécanique du SMIC sans se préoccuper de la refonte des grilles de rémunération, ne fait qu’aggraver la situation pour tous les agents, toute catégorie hiérarchique confondue. L’ajout des quelques points en bas des grilles, afin de remettre de la progressivité, n’est pas à la hauteur d’une réelle reconnaissance des qualifications !
La reconnaissance des agentes et agents dans l’accomplissement de leurs missions et leur engagement quotidien doit être une priorité absolue.
La fédération CGT des Services publics porte la seule réponse adéquate et attendue des fonctionnaires et agents publics qui sont l’augmentation immédiate du point d’indice de 10 % et le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat cumulée depuis les vingt dernières années.
Cette question des rémunérations est intimement liée à la question des retraites et depuis le mois de janvier, nous avons connu le plus grand mouvement de protestation jamais vu en France depuis des décennies et des centaines de milliers d’agents publics, des collectivités territoriales et du secteur privé de l’eau, du logement social et de la thanatologie, se sont mobilisés, et ont fait grève plusieurs jours, refusant très majoritaire, dans toute la société, le recul à 64 ans de l’âge de la retraite.

En conséquence, nous vous réitérons nos revendications pour :

Lire la suite : La Fédération CGT des services publics dépose un préavis de grève pour les journées du 1er...

GIPA : La garantie individuelle du pouvoir d’achat maintenue en 2023

A retrouver ci dessous le simulateur  de garantie de pouvoir d'achat.

Pour calculer la Garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa) 2023 : https://www.service-public.fr/simulateur/calcul/GIPA

 

Le billet d’humeur de Christophe Prudhomme | Le défi de l’installation des médecins

Le défi de l’installation des médecins.

Nous manquons de médecins, surtout de médecins généralistes, qui sont par ailleurs mal répartis sur le territoire. Dans ce contexte, la question de la régulation de leur installation est un serpent de mer qui agite le Parlement depuis de nombreuses années. Cette fois, un groupe dit transpartisan, associant des députés de droite et de gauche, a proposé de conditionner l’installation des médecins à une autorisation dans les zones dites « bien pourvues » en soignants. Le gouvernement a repoussé cette mesure, le ministre de la Santé se comportant comme un relais du lobby de la médecine libérale, qui refuse toute contrainte. Son attitude est critiquable, car son rôle est d’assurer un service de santé répondant aux besoins de la population et non d’être le porte-parole de sa corporation.

Lire la suite : Le billet d’humeur de Christophe Prudhomme | Le défi de l’installation des médecins

Rendez-vous salarial du 12 juin 2023 dans la Fonction publique

Rendez-vous salarial du 12 juin dans la Fonction publique : des augmentations salariales vraiment pas à la hauteur, le ministre doit revoir sa copie !

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a donc annoncé ce jour une augmentation de la valeur du point d’indice limitée à 1,5 % alors que l’inflation est aujourd’hui de 5,1 % !

Alors que la perte de pouvoir d’achat depuis juin 2010 marquant le début de la longue période de gel s’élève désormais à plus de 16%, cette mesure de 1,5 % applicable au 1er juillet 2023 est donc largement insuffisante.

Les 5 points uniformes accordés à tout les agent.es à la date tardive du 1er janvier 2024 ne sont pas de nature à répondre aux revendications salariales et aux pertes intervenues.

Pire encore, le ministre propose de recourir à l’octroi d’une prime dite de « pouvoir d’achat ». Celle-ci serait d’une part, dégressive de 800 à 300 euros et, d’autre part, ne concernerait qu’une partie des salarié.es.

Pour en savoir plus, voir en pièce jointe

  • l’intégralité du communiqué
  • la déclaration liminaire des organisations syndicales de la Fonction publique
  • la déclaration unitaire liminaire des organisations syndicales de la Fonction publique

Pour rappel :

Voir aussi :

1 Déclaration liminaire CGT Fonction publique du 12 juin en PDF 

2 Déclaration unitaire liminaire des organisations syndicales de la Fonction publique-12 juin 2023 en PDF 

3 Rendez-vous salarial du 12 juin dans la Fonction publique : des augmentations salariales vraiment pas à la hauteur, le ministre doit revoir sa copie !

Rendez-vous salarial du 12 juin dans la Fonction publique : Les principales exigences de la CGT

C’EST LE 12 JUIN que le ministre en charge de la Fonction publique convoque une réunion multilatérale « sur les mesures touchant au pouvoir d’achat des agents publics ».
Ce rendez-vous arrive bien tardivement... alors qu’avec les autres organisations syndicales, la CGT le réclamait depuis longtemps !
En effet, déjà insuffisants à l’époque, les 3,5 % du 1er juillet 2022 sont aujourd’hui complètement dépassés par la poursuite d’une inflation soutenue.
Quoi qu’il en soit, la CGT se rendra au ministère avec de fortes exigences ce 12 juin.
En premier lieu, notre syndicat rappellera que la page des retraites ne saurait être tournée et que nous combattons toujours le recul à 64 ans de l’âge légal.
De nouveau, nous dirons également qu’il ne peut y avoir de bonnes pensions sans de bons salaires.
De ce point de vue, les pertes de pouvoir d’achat atteignent des niveaux inédits, la massification des bas salaires touche toujours davantage d’agent·es et les déroulements de carrière sont devenus inexistants ou dérisoires pour des centaines de milliers d’agent·es.
La CGT exige donc au préalable une première mesure immédiate de revalorisation du point d’indice au moins égale à 10 %, avec effet rétroactif et déclinaison pour la rémunération des contractuels et les pensions de retraite.
Elle revendique en urgence la mise en place d’une indexation de la valeur du point sur l’augmentation du coût de la vie et de premières mesures redonnant de l’ampleur à la grille salariale.
Dans la foulée, nous demandons l’ouverture d’un véritable processus de négociation, assis sur un accord de méthode, permettant de définir et mettre en œuvre les dispositifs salariaux et de déroulement de carrière nécessaires pour aujourd’hui et demain.

D’ores et déjà, la CGT met en avant un certain nombre de perspectives, parmi lesquelles :

››› La refonte et l’amélioration de la grille indiciaire
››› L’octroi de points visant à mieux reconnaître les qualifications
››› Des mesures fortes pour parvenir à l’égalité salariale entre les femmes et les
hommes
››› Un processus d’intégration des primes ayant un caractère de complément salarial dans le traitement brut
››› La revalorisation du supplément familial
››› L’augmentation de l’indemnité de résidence

Le caractère transversal de ces revendications constitue un élément essentiel aux yeux de la CGT : les replâtrages parcellaires ne sont plus à l’ordre du jour.
Le formidable mouvement social unitaire qui se poursuit depuis près de cinq mois a d’ores et déjà changé profondément la donne : le Président et le gouvernement ne sauraient dicter l’agenda social et, a fortiori, les mesures à prendre.

C’est à partir des revendications et du travail mené dans l’unité syndicale que la CGT entend participer à ce rendez-vous salarial.
Si le compte n’y est pas, et notamment si le gouvernement décide de ne pas prendre de mesure concernant la valeur du point d’indice, nous en appellerons aux personnels.

Rendez-vous salarial du 12 juin dans la Fonction publique : Les principales exigences de la CGT en PDF 

Courrier de Sophie BINET à Elisabeth BORNE sur les libertés syndicales

Madame la Première Ministre

J’attire votre attention sur les situations de plus en plus préoccupantes d’atteintes aux droits syndicaux et libertés syndicales, touchant aussi bien les militant-es de la CGT que les locaux dans lesquels nous menons au quotidien notre activité. Ces atteintes et répressions perdurent malgré toutes nos alertes et n’ont de cesse de s’intensifier avec la mobilisation contre la réforme des retraites. Cette répression se traduit aussi bien par des procédures disciplinaires et de mise à pied pouvant aller jusqu’au licenciement de salarié-es grévistes, que par des interpellations et arrestations arbitraires menant à des procédures pénales abusives à l’encontre de militant-es en action syndicale.
La CGT dénonce l’utilisation de l’arsenal juridique anti-terroriste pour réprimer le mouvement social.
La CGT refuse et condamne la criminalisation de l’action syndicale ainsi que l’amalgame entretenu volontairement entre « l’action syndicale » et« la délinquance ».

Voir le courrier en pièce jointe

Communiqué confédéral: 6 mois de lutte et toujours mobilisés

Communiqué de presse
6 mois de lutte et toujours mobilisés

Ce mardi 6 juin, ce sont encore plus de 900 000 salariés, jeunes et retraités qui sont descendus dans la rue et ont fait grève. Un record après 6 mois de mobilisation. La colère s’est fait entendre dans plus de 250 rassemblements dont certains dans des lieux inédits comme à Saint-Marcellin (38) ou dans beaucoup d’autres lieux de proximité. La dynamique de cette journée revendicative s’illustre aussi par un plus grand nombre d’entreprises où les salariés ont décidé de faire grève sur tout ou partie de la journée, en liant, souvent, la contestation de la réforme des retraites avec des revendications sur les salaires et les conditions de travail.

Malgré le passage en force et les multiples manœuvres du gouvernement, les opérations de diversion, de division et de répression les salarié.e.s refusent de tourner la page et sont toujours aussi nombreux à être opposé.e.s à la réforme du gouvernement pour empêcher que leur retraite ne redevienne « l’antichambre de la mort », à l’opposé de ce que voulait Ambroise Croizat.
La CGT, avec l’intersyndicale, appelle solennellement le président de la République et la présidente de l’Assemblée Nationale à respecter les prérogatives du Parlement. Le 8 juin, les députés doivent pouvoir voter sur la réforme des retraites. Le gouvernement doit respecter ce vote et renoncer à appliquer cette réforme à marche forcée.
Un nouveau passage en force le 8 juin prochain approfondirait encore plus la crise démocratique et ouvrirait une crise institutionnelle. Cela créerait un précédent grave. Si le gouvernement persiste à passer en force, comme le dit l’intersyndicale depuis des mois, rien ne sera plus comme avant.

Confronté à une défiance profonde, Emmanuel Macron n’a plus ni majorité sociale, ni majorité politique et va être en grande difficulté pour finir son quinquennat.
La CGT et le mouvement syndical sont d’ores et déjà confortés par des dizaines de milliers de nouvelles adhésions qui vont permettre de transformer le rapport de force dans la durée.
La CGT refuse le jeu de rôle hypocrite entre le patronat et le gouvernement et appelle à l’ouverture de vraies négociations, dans les entreprises et les branches mais, aussi, au niveau national de façon interprofessionnelle. La base de la négociation doit être la plateforme de l’intersyndicale et les sujets de préoccupation des salariés : les salaires, les conditions de travail, l’égalité F/H ou encore l’environnement, par exemple.

La CGT réunira ses organisations pour débattre des suites et nourrir les échanges de l’intersyndicale qui communiquera le 15 juin prochain sur les suites.
Si le gouvernement et le patronat persistent dans leur refus d’entendre les exigences du monde du travail, alors, ils ne sont pas prêts d’en avoir fini avec la mobilisation.

Montreuil, le 6 juin 2023

le communiqué en PDF

Basses manœuvres à l’Assemblée nationale : NON au hold-up démocratique !

Réforme des retraites:

Communiqué de la CGT

Dans une énième tentative de bâillonner la démocratie, Macron et son gouvernement veulent, une nouvelle fois, empêcher les députés·es de voter la réforme des retraites.

Pour cela, ils multiplient les manœuvres juridiques, en utilisant de façon inédite tous les instruments constitutionnels.

On connaissait le 49-3 et le 47-1, on découvre maintenant l’article 40 ! Après avoir fait supprimer l’article 1 de la proposition de projet de loi en Commission des Affaires sociales, ils veulent empêcher les députés·es de le rétablir en séance plénière en invoquant cet article.

La CGT le répète avec l’intersyndicale, il serait gravissime que Yaël Braun-Pivet et le gouvernement empêchent, une nouvelle fois, le parlement de s’exprimer.
La CGT les appelle solennellement à cesser ces agissements et à laisser l’Assemblée nationale délibérer et voter sereinement.

Nous continuerons de porter le vrai progrès social et notamment la retraite à 60 ans à taux plein, anticipée pour les métiers pénibles ainsi que le maintien et le renforcement des régimes pionniers.

La CGT appelle à faire du 6 juin une journée massive de grèves et de manifestations partout en France.
Carte des mobilisations

Montreuil, le 31 mai 2023

- Communiqué CGT en PDF

Rappel :
- Chacun.e peut interpeller de son côté son ou sa député.e.
L’intersyndicale a mis en ligne une plateforme pour interpeller sa ou son député-e : jusquauretrait.fr

Nous ne tournerons pas la page de nos revendications !

Communiqué CGT Fonction Publique

Alors que l’inflation continue de flamber, que les profits du CAC 40 s’envolent et que la réforme régressive des retraites reste au cœur des préoccupations, Macron et ses soutiens essaient de passer à autre chose.

Qu’ils se le disent : il n’y aura pas de retour à la situation antérieure comme si rien ne s’était passé !
Les millions de grévistes et manifestant·es, la population très majoritairement hostile à la retraite à 64 ans, n’oublieront jamais le mépris obstiné du gouvernement et de sa minorité parlementaire.

Ceux-ci n’ont pas l’esprit tranquille.

Ils multiplient les basses manœuvres pour empêcher le Parlement de se prononcer sur la proposition de loi du groupe parlementaire LIOT d’abrogation de la retraite à 64 ans.

Le ministre Guerini sait par ailleurs qu’il va devoir lâcher du lest sur les salaires dans la Fonction publique, même s’il se refuse pour l’instant de s’engager sur le principe d’une augmentation de la valeur du point d’indice.

Le pouvoir redoute la contestation et recourt à la répression, comme l’illustrent les interdictions de casserolades et les atteintes policières au droit de grève notamment contre les courageuses grévistes de Verbaudet.

Alors qu’il porte à plus de 400 milliards sur 7 ans les dépenses militaires (de quoi augmenter le point d’indice de 200 % ou rénover l’ensemble des hôpitaux publics du pays !), Macron préfère baisser les impôts des classes moyennes, plutôt qu’augmenter les salaires. Il s’agit là d’une mesure démagogique et populiste, car baisser les impôts, c’est continuer de priver les services publics des moyens budgétaires nécessaires à leur développement et renchérir leur coût pour les usagers.

Une nouvelle purge budgétaire est annoncée par la Macronie avec les projets de lois de finances et de financement de la Sécurité sociale 2024 : baisse des crédits alloués de 5 % ; évolution de l’objectif national des dépenses de l’assurance maladie inférieure de 2 % à l’inflation et ne correspondant en rien aux besoins nécessaires ; poursuite de l’étranglement budgétaire des collectivités territoriales.

L’urgence n’est pas de baisser les impôts mais de les rendre plus juste en augmentant ceux des plus fortunés ! L’urgence est d’augmenter les salaires, ce qui permettra de financer les retraites !

MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT DANS LES TROIS VERSANTS
DE LA FONCTION PUBLIQUE POUR GAGNER :

  • L’abrogation de la loi Macron/Dussopt sur les retraites ;
  • Un droit au départ à la retraite à taux plein à 60 ans, avec des départs anticipés pour celles
    et ceux qui exercent des métiers pénibles, avec le maintien et l’amélioration des régimes dits spéciaux ;
  • Un financement par l’augmentation des traitements et des salaires, l’égalité salariale entre
    les femmes et les hommes avec dans l’immédiat une augmentation de 10 % du point d’indice ;
  • La revalorisation des retraites et pensions, la mise en œuvre d’un mécanisme d’indexation
    sur l’inflation ;
  • Les budgets nécessaires aux recrutements indispensables pour nos missions et à l’amélioration de nos conditions de travail.

La CGT Fonction publique appelle à participer massivement à
– La journée de mobilisation du 1er juin pour les droits et libertés démocratiques, le droit
de grève pour toutes et tous, contre la répression et la violence d’État et patronales.
– La journée unitaire interprofessionnelle de grève et de manifestations du 6 juin appelée par l’ensemble des organisations syndicales et de la jeunesse.

Partout dans nos services, établissements et administrations, multiplions les assemblées générales, les réunions, les heures d’informations, et décidons, dans l’unité la plus large possible et notamment par la grève, de notre participation aux mobilisations initiées.

Mémorandum CGT Fonction publique sur les salaires et carrières

Évolution du pouvoir d’achat, gel du point d’indice et contribution retraite.

Document CGT Fonction publique

À la date d’avril 2023, le document de la CGT fonction publique renseigne sur :

  • L’évolution du pouvoir d’achat du point d’indice net majoré (INM) depuis le 1er janvier 2000
  • Les pertes de pouvoir d’achat sur le salaire indiciaire depuis le 1er janvier 2000 par catégorie pour les échelons de fin de grade
  • L’évolution du pouvoir d’achat du point net majoré (INM) depuis le gel du point d’indice du 1er juillet 2010
  • Les pertes de pouvoir d’achat sur le salaire indiciaire depuis le 1er juillet 2010 par catégorie pour les échelons de fin de grade
  • L’augmentation de la contribution retraite agent depuis le 1er janvier 2011
  • Les pertes de pouvoir d’achat sur le salaire indiciaire dûes à l’augmentation de la contribution retraite depuis le 1er janvier 2011 par catégorie pour les échelons de fin de grade

Perte actualisable du point d'indice

 

Retraites, traitements, salaires, pensions, inflation : la CGT interpelle le ministre Guerini !

CGT Fonction publique

Une délégation de la CGT Fonction publique a rencontré ce matin le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.

La CGT a réaffirmé que deux urgences revendicatives absolues sont posées : l’abrogation de la réforme Macron des retraites ; l’augmentation des traitements, des salaires, de l’ensemble des personnels, fonctionnaires et agents non titulaires, des pensions et des retraites, et leur indexation sur l’inflation.

Elle a souligné que nous demeurons dans une phase unitaire de construction du rapport de force.Dans la Fonction publique, la mobilisation s’est traduite par plusieurs fortes journées de grève, avec des taux historiquement hauts notamment les 19 janvier et 7 mars.

La CGT a souligné que la page des retraites n’est pas tournée. L’abrogation de la loi est nécessaire dans sa totalité.

Lire la suite : Retraites, traitements, salaires, pensions, inflation : la CGT interpelle le ministre Guerini !

Massif, unitaire, déterminé : un 1er mai historique pour gagner le retrait !

Communiqué de presse CGT

A l’appel des organisations syndicales, travailleuses et travailleurs du public et du privé, jeunes, retraité.e.s et privé.e.s d’emploi ont partout en France massivement participé à la journée internationale de lutte du 1er mai.

Avec près de 2,3 million de manifestant.e.s recensés à cette heure dans plus de 310 manifestations et rassemblements, la mobilisation atteint un niveau record pour un 1er mai, dépassant en particulier celles des 1er mai 2002 et 2009.

Plus de 3 mois après avoir été engagé, bénéficiant toujours du soutien ultra-majoritaire de la population, le processus de lutte contre la réforme Macron des retraites poursuit son développement.

L’unité syndicale inédite depuis 2009 pour un 1er mai démontre la profondeur du mouvement, sa popularité, la détermination collective à ne pas tourner la page.

L’importante délégation internationale présente à Paris - avec notamment la présence d’Esther Lynch (secrétaire générale de la Confédération Européenne des Syndicats) et Luc Triangle (secrétaire général de la Confédération SyndicaIe Internationale) - et celles qui ont pris part aux manifestations dans plusieurs villes en région témoignent elles aussi de la force et de la portée de la mobilisation.

De nombreux manifestants et manifestants sont descendus pour la première fois dans la rue, ce qui atteste de la popularité du mouvement et de sa capacité à continuer de s’élargir. L’ambiance générale dans les cortèges a été revendicative, festive, familiale, joyeuse.

Au Havre, 20 000 manifestant.e.s ont défilé contre la réforme des retraites et pour dénoncer l’imposture sociale du Rassemblement national.

Animée par une volonté intacte de poursuivre la lutte jusqu’à la victoire, la CGT continuera d’œuvrer au retrait de la réforme dans le cadre d’une construction unitaire de la mobilisation.

Deux échéances sont centrales : le 3 mai avec la décision du Conseil constitutionnel sur le deuxième projet de Référendum d’initiative partagée ; le 8 juin avec l’examen de la proposition de loi d’abrogation du texte retraites déposée par le groupe LIOT.

L’intersyndicale se réunira le 2 mai matin pour décider des suites de la mobilisation.

La CGT souligne la responsabilité écrasante du grand patronat dans la crise sociale actuelle. Partout les luttes et les grèves doivent s’amplifier, en particulier pour gagner de fortes augmentations de salaire.

Montreuil, le 1er mai 2023, 18h

Retrouver le communiqué de presse CGT en PDF

Pour un 1 Mai 2023 unitaire et populaire

Le 1er MAI 2023

Mobilisé·es pour que la loi ne soit jamais appliquée

Appel de la CGT

Le Conseil constitutionnel a fait le choix de censurer partiellement le projet de réforme des retraites. Il s’agit de la confirmation que ce projet de loi cumule les vices démocratiques, juridiques et sociaux et ne doit pas s’appliquer. Expurgée des soi-disant avancées sur les seniors ou la pénibilité, la réforme est encore plus violente. L’hypocrisie d’imposer de travailler jusqu’à 64 ans sans aucune obligation pesant sur les entreprises en matière d’emploi des seniors est encore plus évidente.

Le projet de loi sort donc encore fragilisé du Conseil constitutionnel, avec la censure de 6 articles. La CGT a obtenu une déclaration unanime de l’intersyndicale appelant en conséquence le Président de la République à ne pas promulguer la loi.

Lire la suite : Mobilisé·es pour que la loi ne soit jamais appliquée

Tract fédéral-Par la grève et la généralisation des arrêts de travail, nous pouvons faire reculer Macron

Par la grève et la généralisation des arrêts de travail, nous pouvons faire reculer Macron!!

Après sept journées de manifestations massives où par millions nous avons exigé le retrait de la réforme des retraites, le gouvernement Macron-Borne s’entête à vouloir nous imposer deux ans de travail supplémentaire en reculant pour tous l’âge de départ à la retraite. Pour justifier sa réforme, il ne cesse de mentir et manipuler les chiffres. Il faudrait augmenter l’âge de départ à la retraite de deux ans pour combler un prétendu déficit de 12 milliards… et dans le même temps, la presse évoque « l’insolente santé des entreprises du CAC 40 », dont les bénéfices pour 2022 atteignent le record de 140 milliards… Et dans le même temps, le gouvernement trouve 413 milliards d’euros pour la loi de programmation militaire d’ici à 2030.(...)

Lire le tract en pièce jointe

Nous ne tournerons pas la page, nous ne passerons pas à autre chose : en lutte jusqu’au retrait !

Communiqué CGT Fonction publique

Après des mois de lutte très majoritairement soutenue par la population, Macron vient d’aller au bout de sa logique de mépris pour le peuple en promulguant sa réforme antisociale dans la nuit de vendredi à samedi.
Depuis, toute la Macronie défile dans les médias pour dire qu’il est temps de « passer à autre chose ». Ces bons petits soldats du président s’imaginent-ils sérieusement que nous allons reprendre le chemin du « dialogue social » stérile mis en œuvre depuis l’arrivée de Macron au pouvoir ?

Il n’en est pas question !

L’heure est à la poursuite du combat pour gagner l’abandon de la retraite Macron à 64 ans, comme ont été gagnés ceux des textes déjà votés sur le Smic jeunes en 1994 et sur le Contrat Première Embauche en 2006.

L’intersyndicale interprofessionnelle « soutient les actions et grèves engagées et les initiatives intersyndicales de proximité qui seront décidées localement ».

Plusieurs échéances sont fixées :
  jeudi 20 avril et vendredi 28 avril (journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail), la CGT appelle à des temps forts d’action
 lundi 1er mai : l’intersyndicale interprofessionnelle appelle à « construire une journée de mobilisation exceptionnelle et populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale ».

Mobilisons-nous massivement dans les trois versants de la Fonction publique pour gagner :
➢ le retrait de la loi
➢ un droit au départ à la retraite à taux plein à 60 ans, avec des départs anticipés pour celles et ceux qui exercent des métiers pénibles, avec le maintien et l’amélioration des régimes dits spéciaux
➢ un financement par l’augmentation des traitements et des salaires, l’augmentation des cotisations sociales et l’extension de l’assiette de ces dernières, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Partout dans nos services, établissements et administrations, multiplions les assemblées générales et débattons de notre participation aux actions visant les intérêts du capital, rassemblements, manifestations, débrayages et grèves.

Montreuil, le 17 avril 2023

Retrouvez le communiqué en PDF

Communiqué de presse CGT du 23 mars 2023

la déferlante !

La colère ne faiblit pas ! L’attitude et les propos hors-sol et offensants du président de la République l’ont renforcée. Elle s’est traduite, aujourd’hui, par une déferlante de manifestants.es pour exiger le retrait de cette réforme des retraites injuste.
Plus de 3,5 millions de manifestants, dans les 262 manifestations recensées ce jour et toutes les initiatives organisées, partout sur le territoire depuis l’adoption de la réforme à coup de 49.3, démontrent le rejet,
l’écœurement d’une grande majorité de la population face à un gouvernement sourd.
Les arrêts de travail sont de plus en plus nombreux dans tous les secteurs, les grèves reconductibles se massifient, les jeunes se mobilisent de plus en plus dans les lycées et les facs mais seul Emmanuel Macron, dans le pays, continue à ne rien vouloir savoir et à mépriser les millions de personnes en lutte.

Encore aujourd’hui, le monde du travail et la jeunesse ont répondu à la prise de parole du président qui a consisté, une fois de plus, à insulter les millions de personnes en désaccord avec sa loi retraite.

Lire la suite : Communiqué de presse CGT du 23 mars 2023

413 milliards pour la course aux armements ! Revenir à la raison et répondre aux enjeux sociaux

Communiqué de presse CGT du 9 mars 2023

413 Milliards d’Euros ! Un chiffre qui fait rêver. Combien d’hôpitaux, d’écoles, de services publics, combien d’augmentations de salaires, de pensions, combien de modernisations de bâtiments, combien de besoins sociaux, de recherches médicales, écologiques et technologiques pourraient être satisfaits avec une telle somme sur les 5 prochaines années. A l’heure où le gouvernement veut faire passer une réforme des retraites avec l’objectif de faire des économies sur le dos des travailleurs et travailleuses, des jeunes, des retraités, cette explosion budgétaire est inadmissible.

Mais 413 Milliards d’Euros, c’est aussi un budget qui fait froid dans le dos, puisque c’est ce qui pourrait être alloué dans la future Loi de Programmation Militaire (LPM), et ancrer le pays dans une économie de guerre. Ce budget ne découle pas d’une étude de besoins de nos armées sur la modernisation des équipements, mais d’une injonction de l’OTAN. Les USA par la voie de l’OTAN, poussent les pays membres à consacrer 2% de leur PIB pour s’armer, se surarmer. La LPM passerait ainsi de 295M€, à 413M€.

La place croissante prise par les exportations françaises de matériels militaires installe la France, non plus sur des valeurs humanistes, mais sur ses marques de missiles ou de canons qui détruisent les vies et les infrastructures des pays qui les subissent. Que ce soit en France, où dans les pays acheteurs, dont certains en conflit, les questions démocratiques ne sont plus à l’ordre du jour et les contrôles parlementaires et citoyens sont mis à mal, voire inexistants.

C’est pourquoi, la CGT demande un véritable débat citoyen sur la Loi de Programmation Militaire. Elle tient là toute sa place en représentante des travailleur-euses, en particulier des salarié-e-s des industries d’armements.

Pour la CGT, il est temps partout dans le monde de faire taire les armes, d’ouvrir la porte à des négociations, à la diplomatie et surtout en premier lieu de bloquer cette course folle au surarmement, qu’il soit conventionnel ou nucléaire.

Il est temps que notre pays signe le Traité d’Interdiction des Armements Nucléaires et respecte les traités et conventions qu’il a lui-même signé, ce qui éviterait la honte d’être traîné devant les tribunaux internationaux, y compris au travers de sociétés comme Dassault, Thales, MBDA….

Il est temps que l’Organisation des Nations Unies soit remise sur le devant des conflits et que la diplomatie internationale reprenne sa place primordiale.
Enfin, contrairement à l’adage qui dit « qui veut la paix prépare la guerre » (Si vis pacem, para bellum) pour la CGT, on doit au contraire préparer la paix avec une économie de paix.

Montreuil, le 9 mars 2023

Communiqué en pièce jointe en PDF

5 raisons de joindre la bataille des salaires à celle des retraites

1. Nos salaires n’augmentent pas, nos retraites manquent de ressources

 L’inflation a atteint 6% en 2022. Avec des hausses de prix très importantes sur les biens de première nécessité : alimentation, énergie, etc. 
 
Or nos salaires n’ont pas bénéficié de hausses générales. 
  • Le SMIC a été augmenté de x% mais cela ne s’est pas répercuté sur l’ensemble de l’échelle des salaire.
  • Le point d’indice des fonctionnaires n’a augmenté que de 3,5% en 2022 après quasiment 10 années de gel. 
  • Dans le secteur privé, les cadres et professions intermédiaires ont été renvoyé·es à des hausses individuelles de salaire (primes) ou à l’intéressement et à la participation. 
Résultat : les salaires des cadres et des professions intermédiaires ont baissé de 3,6 et 3 % en euros constants en 2022. Cette baisse risque de s’accentuer pour les fonctionnaires en raison de la réforme des rémunérations prévue par le gouvernement dès 2023.
 
Dans le même temps nos retraites manquent tendanciellement de moyens car leur calcul est indexé sur les salaires. Or ceux-ci augmentent trop peu pour que notre niveau de vie ne décroche pas au moment du passage à la retraite. 
 
La CGT revendique : 
  • des hausses générales de salaire en pourcentage
  • la réindexation des salaires sur les prix 

Lire la suite : 5 raisons de joindre la bataille des salaires à celle des retraites

Déclaration des organisations de la Fonction publique territoriale

Déclaration des organisations de la Fonction publique territoriale

Depuis le 19 janvier dernier, par dizaines de milliers les fonctionnaires territoriaux et agents des établissements publics ont rejoint les manifestations et appels à la grève de l’intersyndicale.

Le rejet de la réforme, le refus de tout allongement de la durée de cotisation et des deux ans de travail supplémentaires traversent l’ensemble de nos secteurs, filières, professions.

Dans la continuité de l’appel de l’intersyndicale nationale du 11 février, qui ouvre la perspective de « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain » si le gouvernement devait rester sourd à notre revendication unanime de retrait de sa réforme, nos fédérations appellent l’ensemble des agents à préparer la mise à l’arrêt, la fermeture, de leurs services le 7 mars.

Les métiers pénibles ne manquent pas dans la fonction publique territoriale et dans les établissements publics. Les risques psycho-sociaux, les troubles musculo-squelettiques, les conséquences du management par objectif et par pression, du travail en sous-effectif, sans moyens de prévention sont autant de facteurs qui usent physiquement et moralement. Combien de collègues ne travaillent plus à 60 ans, à 62 ans parce qu’ils n’en ont plus la capacité physique ou psychologique ? Autant de raisons qui expliquent le rejet massif et sans concession de cette réforme. Pour les femmes, trop souvent avec des carrières hachées ou à temps non complet et donc encore plus concernées par l’allongement de la durée de cotisation, c’est la double peine. Aussi, nos organisations appellent également, comme le propose l’intersyndicale, à se saisir du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes, pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.

C’est pourquoi, afin de contribuer à renforcer le mouvement, nos fédérations et organisations invitent l’ensemble de leurs syndicats à prendre toutes les initiatives nécessaires pour agir localement de la manière la plus unitaire possible, sur la base du mot d’ordre qui nous est commun : « retrait de la réforme des retraites, non à l’allongement de la durée de cotisation ».

Le 17 février 2023
Télécharger le communiqué en PDF

Retraites- Salaires-Non au travailler plus pour gagner moins

Non à la réforme des retraites de Macron, la retraite à 60 ans, c’est possible !

- Déclaration de la CEF aux syndicats de la fédération -

L’intersyndicale appelle à une première journée de grève le 19 janvier.
Tous en grève à partir du 19 janvier !

Les mobilisations massives de l’hiver 2019-2020 avaient fait reculer Macron, qui entendait mettre en place sa réforme des retraites par points, alors présentée comme la « mère de toutes les réformes ».

A présent, il s’agirait de nous imposer le recul de l’âge légal de départ à la retraite, faisant passer celui-ci de 62 ans à 64 ans minimum. La présentation de cette réforme est, comme toujours, accompagnée de mensonges et de manipulations des chiffres. Madame Borne nous explique que « le système de retraite est en faillite » et qu’il faut prendre des mesures urgentes pour éviter une aggravation du déficit.

La réalité c’est que notre régime de retraite, la CNRACL, fondé sur nos cotisations, c’est-à-dire notre salaire socialisé, est essentiellement menacé par des mesures budgétaires imposées, par la baisse du nombre de fonctionnaires cotisants, et une valeur du point d’indice très insuffisante.

La réalité c’est que selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), le système de retraite est solide et a dégagé un excédent de 900 millions d’euros en 2021, portant le total du surplus à 3,2 milliards d’euros. Pour le COR, si le système de retraite devait connaître une période de situation déficitaire, celle-ci resterait faible et tout à fait contrôlée.

La réalité c’est que le gouvernement livre une aide publique d’environ 160 milliards d’euros par an aux entreprises. Ces dépenses inouïes en faveur du capital, ils les font payer aux ménages, aux collectivités locales, aux services publics, aux salariés ! Dans le même temps et sans toucher à ces aides publiques, le gouvernement entend réduire les « déficits publics » en dessous de 3% du PIB en 2027 conformément aux injonctions de l’Union européenne et des agences de notation. C’est la raison pour laquelle il s’attaque de nouveau à nos retraites, c’est la raison pour laquelle il refuse de bouger sur le point d’indice (à noter que Macron avait conditionné les 3,5% d’augmentation à une nouvelle réforme des carrières et des grilles de traitements).

Assez de mensonges !

Lire la suite : Non à la réforme des retraites de Macron, la retraite à 60 ans, c’est possible !

Macron et le gouvernement nous attaquent toutes et tous !!

Grâce aux mobilisations de décembre 2019 et janvier 2020, E. Macron n’a pas pu aller au bout de sa réforme des retraites visant à la mise en place d’un système à point. Il n’abandonne pas et revient avec une réforme paramétrique mais dont la finalité reste identique pour les travailleur·ses : travailler plus pour gagner moins...
Comme en 2019, Il n’y a pas d’urgence à réformer. Le gouvernement ne peut toujours pas défendre une réforme en expliquant qu’elle viendrait sauver un système en déficit car comme en 2019, il n’y a pas de problématique de financement à court et moyen terme selon toutes les projections existantes du Conseil d’orientation des retraites (COR).

Le système de retraite n’est pas déficitaire et a même montré toute sa solidité à travers la crise du Covid-19, durant laquelle il n’y a eu aucune baisse de pension. Il n’y a donc aucune urgence à réformer – sauf pour améliorer les droits des actuel·les et futur·es retraité·es sur la base des propositions CGT.
Comme en 2019, l’objectif de cette réforme est simple : travailler toujours plus pour un niveau de pension en constante baisse.

La suite en PDF

Agents des lycées de Nouvelle-Aquitaine, Votez CGT

Appel à la mobilisation le 10 novembre 2022

Pour nos 10 % d’augmentation immédiate du point d’indice
Pour défendre nos régimes de retraites
Pour les libertés démocratiques et syndicales

À la suite de la journée de grève du 18 octobre, convoquée dans des délais très rapides, notamment pour réaffirmer nos revendications salariales et soutenir l’action des grévistes des raffineries contre les réquisitions illégales, la CGT propose de poursuivre et de faire monter le rapport de force.

La suite sur le document PDF

Non, Monsieur Guérini, les salaires, ça n’est pas en janvier, c’est tout de suite !

Communiqué CGT Fonction Public

Le ministre en charge de la Fonction publique, Stanislas Guérini, a déclaré hier que « La question des salaires, d’un commun accord avec les organisations syndicales, nous avons décidé de l’ouvrir en janvier 2023, après les élections professionnelles ». Il s’agit clairement d’une affirmation mensongère.

Pour la CGT, première organisation syndicale de la Fonction publique, « la question des salaires » pour les fonctionnaires et les agent.es non-titulaires, c’est l’urgence depuis longtemps et l’ouverture de véritables négociations en particulier sur la valeur du point d’indice, c’est immédiatement.

La CGT propose dans ces temps difficiles que l’ensemble des élus-es  baissent leurs indemnités nettes durant cette période de crise. Cela montrera aux personnels ainsi qu’aux citoyens-es l’effort réel pour pallier á cette augmentation exponentielle.

Nos expressions, communiqués, lettres, tracts sont là pour le prouver si besoin.

Comment pourrait-il en être autrement pour un syndicat responsable et soucieux de la vie des agentes et des agents, quand les 3,5% consentis sont, d’une part, insuffisants pour couvrir l’inflation de 2022 et, d’autre part, laissent sans réponse les pertes considérables de pouvoir d’achat survenues les années passées ?

A la politique austéritaire et libérale du pouvoir exécutif s’ajoutent donc duplicité et double langage.

Ces derniers jours, plusieurs ministres, sous la pression des salarié.e.s en lutte, ont appelé les employeurs du secteur privé à augmenter les salaires. Fort bien.

Le problème, c’est que les mêmes, lorsqu’ils sont directement employeurs, se refusent à garantir le simple maintien du pouvoir d’achat des personnels dont ils ont la charge.

Et que dire de leurs leçons en démocratie sociale quand ils stigmatisent le combat des travailleurs des raffineries au prétexte de l’accord majoritaire (dans l’entreprise mais pas dans les raffineries) signé entre la direction de Total et deux organisations syndicales ?

Dans la Fonction publique, c’est très majoritairement que plusieurs organisations syndicales estiment que les 3,5% de cet été sont très loin du compte et réclament de nouvelles augmentations générales sans délai, dès 2022, et pourtant, elles ne sont pas entendues.

Il n’y a donc pas d’ambiguïté possible : pour gagner l’indexation des traitements sur l’inflation et des hausses de pouvoir d’achat, pour améliorer nos retraites et combattre les nouveaux reculs envisagés, pour conquérir l’égalité salariale et professionnelle, et obtenir tous les moyens nécessaires au bon fonctionnement des services publics, il faut encore élever le rapport de forces et l’inscrire dans la durée.

Le communiqué en PDF

Agent·es des collèges et lycées toujours aussi invisibles !

Faisons-nous entendre le 29 septembre prochain.

Le 19 septembre dernier, Emmanuel Macron adressait une lettre à destination des enseignant·es, leur présentant SON projet éducatif pour la suite de son quinquennat, mais également pour les remercier de leur implication pendant la crise sanitaire…

Dans ce courrier, à aucun moment, Emmanuel Macron ne fait allusion aux agent·es des collèges et des lycées qui, pourtant, ont été eux et elles aussi en première ligne et fort impacté·es par la crise du Covid…

À aucun moment il n’a évoqué la tension qui a pu régner pour ces personnels, souvent exposés sans protection, obligés de s’adapter aux protocoles changeant du jour au lendemain et voyant leur charge de travail décuplée par les consignes sanitaires, avec des conditions de travail dégradées et sans renfort de postes supplémentaires…
À aucun moment il n’est indiqué que, grâce à la mobilisation et à la solidarité des agent·es des collèges et des lycées, les enfants des personnels soignants ont pu être accueillis afin que ceux-ci puissent exercer leur mission…

Lire la suite : Agent·es des collèges et lycées toujours aussi invisibles !

Préavis de grève pour le 29 septembre 2022 couvrant l’ensemble des salarié·es et agent·es des villes, départements, régions, établissements publics, métropoles, offices de l’habitat, services et entreprises de l’eau et de la thanatologie

Messieurs les Ministres,

Alors qu’en 2021, 70 milliards d’euros ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40, soit 15 % de plus en un an, l’augmentation de 3,5 % du point d’indice pour une rémunération de 1 500 € net, n’est que de 50 € pour les agents territoriaux.
Une revalorisation ridicule de 3,5 % de la valeur du point d’indice au regard d’une inflation dépassant largement les 6,5 %, c’est une véritable provocation et un mépris sans nom considérant de plus :

- une perte de salaire de l’ordre de 15 % depuis 2010,
- des sous-effectifs permanents,
- des manques de moyens pour exercer nos missions d’où, des conditions de travail dégradées,
- un recours accru aux contractuel·les,
- et pour couronner le tout : l’augmentation du temps de travail (1607h), la destruction
programmée du statut de la Fonction publique par la loi Dussopt du 6 août 2019.
On voit bien pour qui est l’abondance alors que la paupérisation des agents publics se poursuit encore et toujours.
Tous les services à la population subissent les conséquences du désengagement de l’État. La santé, l’éducation, le secteur social et médico-social, les services départementaux d’incendie et de secours font malheureusement l’actualité, mais toutes les autres missions de services publics dans les mairies, les départements et les régions subissent également le résultat des politiques menées depuis des dizaines d’années, aggravées par la politique du Président de la République et de son gouvernement.
La stagnation des carrières est, elle aussi, flagrante. La situation actuelle de tassement des carrières et le fruit des choix des mesurettes catégorielles. Celles-ci créent des inégalités, créent de fait un ralentissement de l’évolution des carrières et provoquent le tassement de l’ensemble des grilles de rémunération.
La seule réponse adéquate et attendue des fonctionnaires et agents publics est bien l’augmentation conséquente du point d’indice immédiate de 10 % et le rattrapage de la perte du pouvoir d’achat cumulée depuis les vingt dernières années.

Déjà des actions ont eu lieu depuis le début du mois de septembre : la forte mobilisation pour la journée nationale des Atsem le 5 septembre, des actions locales pour la Petite enfance notamment et d’autres actions locales qui vont se poursuivre.
C’est en ce sens et forte de toutes ces actions que la fédération CGT des Services publics appelle l’ensemble des salariés, agents publics, fonctionnaires, à participer massivement à la journée de grève et de mobilisations le 29 septembre pour exiger toutes et tous ensemble, le même jour :
• 10 % de temps de travail en moins ;
• 10 % d’effectif en plus ;
• 10 % d’augmentation indiciaire et salariale ;
• 10 % de temps de formation ;
• L’abrogation de la loi de Transformation de la Fonction publique.
La fédération CGT des Services publics prend une fois de plus ses responsabilités en déposant un préavis de grève le 29 septembre 2022 de 0 h à 24 h, pour l’ensemble des agent·es de la Fonction publique territoriale et pour les salarié·es relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).
Notre organisation est disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.
Dans cette attente, nous vous adressons Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.

Pour la fédération CGT des Services publics
Natacha POMMET,

Secrétaire générale

Urgence pour les salaires et la fonction publique

Mobilisations le 22 septembre dans la Santé et le 29 septembre pour les salaires

Avec une inflation de plus de 6 % sur un an, la situation salariale atteint un niveau insupportable, comme nous le constatons au quotidien.
L’augmentation de 3,5 % de la valeur du point d’indice au 1er juillet a marqué une rupture indispensable avec l’absurde politique de gel menée par les gouvernements successifs. Mais le niveau de cette augmentation est clairement insuffisant, d’autant que la montée de l’inflation devrait continuer (jusqu’à frôler les 10 % fin 2022
selon certaines estimations).
Dans de nombreux secteurs, en France et dans le monde, les grèves et mouvements sociaux se développent pour l’augmentation des salaires.
Après plus d’une décennie de refus obstiné d’augmentation générale pour tou·tes les
agent·es de la Fonction publique, les annonces de dégel — très insuffisantes, donc — sont aussi un encouragement à agir pour obtenir plus !

Le tract CGT Fonction publique en PDF

Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) 2022

Le décret modifié et l’arrêté permettant le versement de la GIPA (Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat) en 2019 ont été publiés le 2 août 2022.

Pour rappel, la GIPA peut être attribuée :

- aux fonctionnaires, magistrats, militaires ou personnels des cultes d’Alsace et Moselle, rémunérés sur un emploi public pendant au moins trois ans sur la période de référence (entre le 31/12/2017 et le 31/12/2021) ;
- aux agents publics non titulaires recrutés en CDD et employés de manière continue sur la période de référence par le même employeur public ou en CDI, et rémunérés par référence expresse à un indice.

Le calculateur ci-joint vous permet de savoir si vous avez droit à la GIPA au titre de 2022, pour une période de référence de quatre années, 2018 à 2021, et d’en calculer le montant.

Il vous suffit d’indiquer votre indice de rémunération détenu au 31 décembre 2017, puis celui détenu au 31 décembre 2021, dans les cases jaunes. Le calcul se fera automatiquement.

La Fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève pour les journées du 1er septembre au 30 septembre 2022

Objet : Préavis de grève pour les journées du 1er septembre au 30 septembre 2022 couvrant l’ensemble des salarié·es et agent·es des villes, départements, régions, établissements publics, métropoles, offices de l’habitat, services et entreprises de l’eau et de la thanatologie

Messieurs les Ministres,
La période estivale que nous venons de traverser et son lot de catastrophes écologiques a prouvé malheureusement une fois de plus que les moyens pour les services publics sont insuffisants. Cette fois-ci, ce sont les personnels des SDIS, nos collègues sapeurs-pompiers professionnels qui sont en première ligne. Différents médias ont même souligné le manque de matériel et les sous-effectifs, mais le Président Macron et son gouvernement semblaient eux découvrir l’état de délabrement de la sécurité civile. Ce sont pourtant les mêmes qui participent activement à l’ubérisation des services d’incendie et de secours. La CGT n’a de cesse de dénoncer et d’alerter sur les manques de moyens humains et matériels pour faire face aux risques quotidiens. La situation chaotique actuelle est le résultat de dizaines d’années de désengagement de l’État, de suppression des dotations, de dénigrement du service public de la protection civile !

Comme cela est le cas pour nombre d’autres missions de service public. Et pourtant les agent·es du service public ont encore démontré cet été leur implication et leur investissement, alors qu’ils et elles doivent exercer leurs missions dans des conditions de plus en plus dégradées.

Dans le même temps, le gouvernement poursuit sa politique d’austérité ciblée et le démantèlement des missions des fonctionnaires et agent·es de la Fonction publique territoriale. La CGT condamne le choix délibéré du gouvernement de cette politique dont les effets sont dévastateurs pour les fonctionnaires, les salarié·es du public et du privé et les retraité·es.

Le quotidien des 1 900 000 agent·es de la territoriale, c’est la perte de sens du travail, des pressions de plus en plus importantes de nos employeurs, des salaires bloqués et des conditions d’existence de plus en plus difficiles, un manque de reconnaissance. Dans toutes les mairies, dans les conseils départementaux, les métropoles, les établissements intercommunaux, dans les régions, dans les SDIS, les établissements publics de santé, du logement, dans le secteur de l’eau, de la thanatologie, nous avons toutes les raisons de rejeter cette politique.

Dans tous les secteurs professionnels, la colère, l’exaspération, le ras-le-bol des salariés sont au rendez-vous : des conditions de travail de plus en plus dégradées, une remise en cause du sens du service public, la non-reconnaissance des qualifications, accentuées pour les personnels des structures d’accueil du jeune enfant depuis l’arrêté du 29 juillet autorisant le recrutement de personnels non qualifiés dans ce champ professionnel. C’est une déqualification sans précédent des métiers de la petite enfance.
À cela s’ajoutent les provocations en rafale avec la mise en œuvre des dispositions de la loi Dussopt de « transformation de la Fonction publique » : vol des congés payés avec le passage généralisé aux 1 607 heures, refus de reconnaitre la pénibilité de nos métiers, lignes directrices de gestion de l’austérité, disparition de nos CAP et de notre droit à la carrière, remise en cause du droit de grève...

Et au niveau national, la hausse des prix à la consommation qui n’est plus supportable.

Avec une inflation dépassant largement les 5 %, une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 15 % depuis l’année 2010, la revalorisation de 3,5 % de la valeur du point, consiste à poursuivre toujours et encore la paupérisation des agents publics. Après 12 ans de gel qui a permis à nos employeurs et à l’État d’économiser des milliards d’euros sur la masse salariale, ces 3,5% ne représentent que la moitié du taux d’inflation prévu pour la rentrée de septembre !

Aujourd’hui, le point d’indice est donc à 4,85 euros brut. S’il avait suivi l’augmentation de l’indice des prix sur les 20 dernières années (chiffres 2021), soit 33 %, il serait à minima à 5,75 euros soit un salaire de départ à 2 000 euros brut mensuels contre 1 600.

Par ailleurs, les annonces présidentielles de la reprise des conditions de départ à la retraite en repoussant encore l’âge légal de départ à taux plein et de suppression des régimes spéciaux ne peuvent être entendables pour l’ensemble des fonctionnaires et agents du service public et du champ privé.

Déjà des journées de mobilisations nationales ont prévues dès le début du mois de septembre et sur tout le mois en cours dans le secteur médico-social.

Le 5 septembre, la fédération CGT des Services publics a déposé un préavis de grève pour dénoncer les conditions de rémunération indignes et les conditions de travail des ATSEM.

Le 22 septembre, la fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale appelle à une journée de grève et de mobilisations pour défendre l’hôpital public. La fédération CGT des Services publics soutient cet appel et incite à la participation des agents territoriaux en soutien à nos camarades hospitaliers. La défense de l’hôpital public, l’exigence de la réouverture des lits supprimés, du maintien des urgences, c’est l’affaire de tous !
Le 29 septembre, la CGT appelle à une journée de grève et de mobilisation dans un cadre unitaire intersyndical, « pour les salaires », et notre fédération y prendra toute sa part.

Afin de répondre aux besoins de l’ensemble des agents à leur engagement et à leur revendication d’une rémunération juste, assise sur les qualifications et la formation professionnelle, la fédération CGT des Services publics revendique l’augmentation minimum immédiate de 10% du point d’indice, son indexation sur l’inflation, la reconnaissance des qualifications et des grilles de rémunération permettant un véritable déroulement de carrière, qui sont et demeurent les garanties fondamentales, avec le statut, de l’égalité de traitement de tous les agents de la Fonction publique.

Parce que la question sociale est portée au premier rang des attentes des travailleurs et travailleuses du secteur public comme du privé, les privé·es d’emploi, les retraité·es, les jeunes en formation, la fédération CGT des Services publics partage une même priorité face à l’augmentation du coût de la vie : il faut augmenter les salaires, les pensions et les allocations.

Ce que nous voulons est pourtant simple, c’est pouvoir travailler dans les meilleures conditions, avec une garantie de carrière, avec des salaires qui évoluent de manière significative et pouvoir profiter d’une retraite en bonne santé avec un départ maximum à 60 ans à taux plein.

Voilà pourquoi, la fédération CGT des Services publics reste toujours plus déterminée, et avec les agent·es et salarié·es du champ fédéral, portent les revendications suivantes :

  • Le dégel du point d’indice et son augmentation minimum immédiate de 10% et son indexation sur l’inflation ;
  • L’extension du Complément de Traitement Indiciaire (prime Ségur de 183 euros) pour tous les agent·es intervenant sur le secteur social et médico-social, toutes filières confondues ;
  • Le rattrapage de toutes les pertes accumulées depuis 12 ans ;
  • La réaffirmation de la valeur du point comme élément essentiel du traitement et du calcul de la retraite ;
  • L’augmentation immédiate des pensions et des retraites ;
  • Des NAO dans les offices de l’habitat et les entreprises de l’eau et de la thanatologie, avec revalorisation du minimum salarial à 2 000 euros et augmentation générale de l’ensemble des rémunérations.

Parce que la question sociale, c’est aussi les conditions de vie au travail et les conditions de vie après le travail, la fédération CGT des Services publics revendique :

  • L’arrêt des suppressions de postes et fermetures des services publics, la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires, le réengagement financier de l’État dans le financement des services publics ;
  • Le recrutement massif d’emplois statutaires et qualifiés, l’ouverture des postes nécessaires et l’augmentation de 10% minimum des effectifs de la Fonction publique ;
  • L’arrêt de tout processus d’augmentation du temps de travail, sa réduction à 32h par semaine soit 10% de temps de travail en moins, et en premier lieu le rétablissement de tous les accords sur le temps de travail passés avant 2001 ;
  • Le départ à la retraite à taux plein à 60 ans maximum.

Ainsi que  :

  • Pour l’abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique dans sa totalité et dans toutes ses déterminations, ce qui passe par l’annulation des ordonnances qui en sont issues ;
  • Pour l’abrogation de la loi 3 DS, dont la « différenciation » des droits est l’objectif principal ;
  • Pour une stricte égalité des salaires entre les femmes et les hommes ;
  • Pour la défense et le renforcement des services publics locaux et l’arrêt de tous les processus de privatisation ;
  • Pour l’abrogation de l’arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les modes d’accueil du jeune enfant ;
  • Pour l’abrogation du jour de carence.

La fédération CGT des Services publics prend une fois de plus ses responsabilités en déposant un préavis de grève de 0 h à 24 h pour les journées suivantes : 1er septembre 2022, 2 septembre 2022, 3 septembre 2022, 4 septembre 2022, 5 septembre 2022, 6 septembre 2022, 7 septembre 2022, 8 septembre 2022, 9 septembre 2022, 10 septembre 2022, 11 septembre 2022, 12 septembre 2022, 13 septembre 2022, 14 septembre 2022, 15 septembre 2022, 16 septembre 2022, 17 septembre 2022, 18 septembre 2022, 19 septembre 2022, 20 septembre 2022, 21
septembre 2022, 22 septembre 2022, 23 septembre 2022, 24 septembre 2022, 25 septembre 2022, 26 septembre 2022, 27 septembre 2022, 28 septembre 2022, 29 septembre 2022, 30 septembre 2022 pour l’ensemble des agent·es de la Fonction publique territoriale et pour les salarié·es relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).

Notre organisation est disponible pour toute négociation sur les revendications des personnels.

Dans cette attente, nous vous adressons Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.

Pour la fédération CGT des Services publics
Natacha POMMET,
Secrétaire générale


Courrier adressé le 24 août à :
M. Stanislas GUERINI
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques

M. Olivier DUSSOPT
Ministre du Travail, du plein emploi et de l’Insertion

Le préavis en PDF

Salaires, le compte n’y est pas !

Déclaration de la fédération CGT des Services publics

L’été, s’ouvre donc sur une provocation : le jeudi 7 juillet 2022 est paru le décret 2022-994 portant majoration du point d’indice de l’ensemble des agent-es de la Fonction publique. Ce décret suppose qu’en parallèle soit votée une Loi rectificative à la Loi de Finance 2022 (votée, elle, en décembre 2021), par la nouvelle Assemblée nationale durant l’été. Le nouveau ministre de la transformation de la Fonction publique avait annoncé, le 28 juin dernier, après douze ans de gel, une revalorisation de ce Point d’indice de 3,5 %. En faisant paraître ce décret jeudi dernier, par cette décision unilatérale du gouvernement, il nie la démocratie parlementaire et par la non-consultation, en amont, les instances représentatives des personnels. Macron a gouverné seul durant les cinq dernières années, il entend donc continuer ainsi !

Lire la suite : Salaires, le compte n’y est pas !

Après un dégel insuffisant, gagnons des augmentations à la hauteur de l’urgence salariale !

COMMUNIQUÉ CGT FONCTION PUBLIQUE — MONTREUIL 28 JUIN 2022

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques vient d’annoncer une augmentation de 3,5 % de la valeur du point d’indice applicable au 1er juillet, alors que l’inflation sur un an est actuellement de 5,2

AVEC CETTE MESURE, le gouvernement confirme que le seul moyen efficace d’augmenter les salaires de tous les personnels de la Fonction publique, c’est d’augmenter la valeur du point d’indice. Il reconnaît ainsi l’erreur profonde qu’a constituée le maintien du gel depuis le début de la présidence Macron. Il s’agit d’une véritable défaite idéologique, qui marque l’échec des politiques salariales fondées sur l’individualisation et la multiplication des mesures parcellaires.

Cette première brèche est à mettre au crédit des luttes menées par les personnels fonctionnaires et non-titulaires avec leurs organisations syndicales, dont la CGT qui a toujours porté la valeur du point comme une bataille centrale. Dans le contexte présent, les augmentations de plusieurs dizaines d’euros visibles sur les fiches de paye seront évidemment bienvenues et doivent donner confiance dans notre capacité à faire bouger les lignes par l’action collective.

Pour autant, au regard des pertes accumulées ces dernières années, et de l’inflation à venir, cette mesure est nettement insuffisante et appelle une revalorisation plus forte.

Des mesures complémentaires ont été annoncées : reconduction de la GIPA en 2022, extension du forfait mobilité durable, augmentation de 7 % de la prestation restauration à l’État, revalorisation des premiers échelons de la catégorie B.

Nous prenons acte du fait que le ministre s’est engagé à ce que le projet de loi pouvoir d’achat permette d’honorer les engagements précédemment pris concernant l’extension du Complément de traitement indiciaire aux oublié·es du Ségur.

Fruits de la lutte des personnels et de la bataille syndicale, ces mesures ne suffisent évidemment pas à rééquilibrer la situation salariale.

La CGT considère les annonces d’aujourd’hui comme un encouragement à poursuivre l’effort revendicatif, en vue notamment de la tenue de prochaines réunions salariales sur lesquelles le ministre s’est engagé.

La CGT maintient la revendication d’une première augmentation d’au moins 10 % de la valeur du point, avec effet rétroactif au 1er janvier et indexation sur l’inflation. Une partie en a donc été obtenue, ce qui nous encourage à poursuivre la bataille salariale pour tous les agents fonctionnaires et non titulaires, pour l’égalité professionnelle, pour un travail dignement reconnu et rémunéré dans la Fonction publique.

La CGT appelle les personnels à débattre des premières mesures obtenues et de celles à conquérir. La CGT continuera d’œuvrer, dans l’unité syndicale la plus large possible, à construire le rapport de force pour gagner sur les revendications.

Retrouver le communiqué en PDF

La fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève pour les journées du 1er juillet 2022 au 31 août 2022

Objet : Préavis de grève pour les journées du 1er juillet 2022 au 31 août 2022 couvrant l’ensemble des salarié·es et agent·es des villes, départements, régions, établissements publics, métropoles, offices de l’habitat, services et entreprises de l’eau et de la thanatologie

Messieurs les Ministres,

À l’issue du résultat du deuxième tour des élections législatives, le nombre de ministres battus est suffisamment conséquent pour qu’il n’y ait pas de doute sur la sanction à l’égard de la politique du gouvernement. L’ensemble des citoyens a imposé un débat lors de ces législatives sur les vrais problèmes : salaires, emplois, logement, social. La diversion identitaire n’a pas été possible. Les résultats sortis des urnes, malgré une abstention importante, confirment que la persistance de nos revendications pour imposer un débat sur les vrais problèmes, pour lutter contre la fascisation de la société est indispensable. Il est urgent de considérer avec sérieux les revendications des fonctionnaires, agents publics et salariés.

Le gouvernement a indiqué, à plusieurs reprises, que le relèvement du point d’indice de la Fonction publique fera partie du projet de loi de finance rectificative consacré au pouvoir d’achat, projet de loi qui serait examiné par la nouvelle Assemblée nationale issue des élections législatives.

Bien qu’il soit nécessaire de relever le niveau des rémunérations des fonctionnaires à hauteur de l’inflation, cela ne suffira pas à rattraper les années de gel du point d’indice ni de résoudre le tassement des grilles pour toutes catégories hiérarchiques confondues.

Afin de répondre aux besoins de l’ensemble des agents à leur engagement et à leur revendication d’une rémunération juste, assise sur les qualifications et la formation professionnelle, la fédération CGT des Services publics revendique l’augmentation minimum immédiate de 10% du point d’indice, son indexation sur l’inflation, la reconnaissance des qualifications et des grilles de rémunération permettant un véritable déroulement de carrière, qui sont et demeurent les garanties fondamentales, avec le statut, de l’égalité de traitement de tous les agents de la Fonction publique.

Par ailleurs, les annonces présidentielles de la reprise des conditions de départ à la retraite en repoussant encore l’âge légal de départ à taux plein et de suppression des régimes spéciaux ne peuvent être entendables pour l’ensemble des fonctionnaires et agents du service public et du champ privé.

Lire la suite : La fédération CGT des Services publics dépose un préavis de grève pour les journées du 1er juillet...

Urgence pouvoir d’achat : Trois mesures indispensables dès le 1er juillet

Tract CGT Fonction publique.

Depuis de nombreux mois, le pouvoir d’achat constitue une des principales préoccupations de la population. La hausse de l’inflation, qui ne cesse de s’accentuer, ne peut que renforcer les légitimes exigences des salarié.e.s sur cette question essentielle.

Dans les trois versants de la Fonction publique, la situation est grave et alarmante. Le gel de la valeur du point d’indice a été maintenu de manière quasi constante depuis 2010, cela conduit à des pertes de pouvoir d’achat d’un niveau inédit pour les agentes et les agents.

La grille indiciaire est profondément détériorée et les déroulements de carrière sont profondément réduits, quand ils ne sont pas inexistants.

Depuis le 1er mai, avec l’augmentation du SMIC et l’ajustement du minimum Fonction publique, les 7 premiers échelons du premier grade de la catégorie C, les 3 premiers échelons du 2e grade de la catégorie C ainsi que les 2 premiers échelons du premier grade de la catégorie B sont tous payés au SMIC, soit à l’indice majoré 352 !

Cela est inacceptable !